Projet expérimental d’analyse et d’interventions sociales sur la place Sadi Carnot
à Saint-Étienne
Enquête de terrain
de sept. 2021 à mars 2022
Observer pour mieux comprendre
Sensible aux relations sociales à améliorer dans l’espace public, j'ai choisi de m'intéresser à une problématique locale pour mon mémoire en réalisant une enquête de terrain place Carnot à Saint-Étienne.
Il m’importait d’analyser la vie sociale de cet espace pour en saisir les enjeux et comprendre les besoins des usagers.
Située dans un quartier populaire, cette place est d'abord un point de passage très important (espace dynamique), avec un jardin souvent occupé par les gens du quartier (espace statique).
Dans le but d’opérer concrètement sur la place, j'ai développé une recherche exploratoire avant d’y agir pour être le plus juste possible. Au fur et à mesure de cette investigation, la nécessité d’intervenir sur la place s’est transformée en un besoin d’échanger avec les usagers pour co-créer ce projet de mieux vivre ensemble.
Pendant des mois je l’ai analysée en utilisant différents outils d'observation. Il y a eu la captation sonore, la description écrite, la description orale où je fais semblant de parler au téléphone pour passer incognito, les discussions avec les cafetiers et les habitués des cafés, l’observation et le ressenti, la photographie, la vidéo, la cartographie.
Cette étude de cas s'est révélée très fructueuse.
Comment amener le design sans s’imposer aux habitants du quartier ? Comment faire intervenir les habitants ?
Ce mémoire a été la base de réfléxion de mon projet de fin d’études.
Il m’importait d’analyser la vie sociale de cet espace pour en saisir les enjeux et comprendre les besoins des usagers.
Située dans un quartier populaire, cette place est d'abord un point de passage très important (espace dynamique), avec un jardin souvent occupé par les gens du quartier (espace statique).
Dans le but d’opérer concrètement sur la place, j'ai développé une recherche exploratoire avant d’y agir pour être le plus juste possible. Au fur et à mesure de cette investigation, la nécessité d’intervenir sur la place s’est transformée en un besoin d’échanger avec les usagers pour co-créer ce projet de mieux vivre ensemble.
Pendant des mois je l’ai analysée en utilisant différents outils d'observation. Il y a eu la captation sonore, la description écrite, la description orale où je fais semblant de parler au téléphone pour passer incognito, les discussions avec les cafetiers et les habitués des cafés, l’observation et le ressenti, la photographie, la vidéo, la cartographie.
Cette étude de cas s'est révélée très fructueuse.
Comment amener le design sans s’imposer aux habitants du quartier ? Comment faire intervenir les habitants ?
Ce mémoire a été la base de réfléxion de mon projet de fin d’études.
Dispositifs mobiles
de fév. à juin 2022
Des objets concrets pour rencontrer les usagers
A la suite de cette enquête, j’ai commencé à expérimenter des manières d’accroitre les échanges avec les usagers.
Il me fallait des objets concrets pour aller plus loin dans le lien créé avec les gens et en laisser une trace.
En amenant un bureau sur la place et y travailler ou en construisant un kiosque pour échanger et diffuser de l’information.
Avoir une posture neutre a été un point essentiel dans ce processus, j’ai finalement réussi à faire ce travail sans m’imposer à eux.
En les concevant, en les façonnant, en les adaptant, ces outils mobiles de rencontre m’ont permis de rassembler un grand nombre d’informations et de dynamiques sociales :
* Rencontrer, échanger avec les usagers sur leur relation aux espaces publics qu’ils pratiquent quotidiennement, sur ce qu’il faudrait améliorer, faire évoluer.
*Partager avec eux la connaissance historique acquise après un travail de recherche aux archives municipales de la ville.
* Récolter des plans de ces espaces communs partagés, me donnant accès à la perception personnelle des riverains et à d’autres indicateurs de compréhension de leurs pratiques.
Cette manière de procéder pourrait devenir une méthode d'appréhension globale, ces dispositifs simples, mobiles et autonomes pouvant se déployer dans tout espace public.
L’idée serait de concevoir des actions et interventions éphémères qui participent à la mémoire du lieu différemment et le transforment.
Il me fallait des objets concrets pour aller plus loin dans le lien créé avec les gens et en laisser une trace.
En amenant un bureau sur la place et y travailler ou en construisant un kiosque pour échanger et diffuser de l’information.
Avoir une posture neutre a été un point essentiel dans ce processus, j’ai finalement réussi à faire ce travail sans m’imposer à eux.
En les concevant, en les façonnant, en les adaptant, ces outils mobiles de rencontre m’ont permis de rassembler un grand nombre d’informations et de dynamiques sociales :
* Rencontrer, échanger avec les usagers sur leur relation aux espaces publics qu’ils pratiquent quotidiennement, sur ce qu’il faudrait améliorer, faire évoluer.
*Partager avec eux la connaissance historique acquise après un travail de recherche aux archives municipales de la ville.
* Récolter des plans de ces espaces communs partagés, me donnant accès à la perception personnelle des riverains et à d’autres indicateurs de compréhension de leurs pratiques.
Cette manière de procéder pourrait devenir une méthode d'appréhension globale, ces dispositifs simples, mobiles et autonomes pouvant se déployer dans tout espace public.
L’idée serait de concevoir des actions et interventions éphémères qui participent à la mémoire du lieu différemment et le transforment.
Interprétations visuelles
de fév. à juin 2022
Une expérience immersive
En parallèle, j’ai voulu interpréter de manière sensible les signes, les données récoltées et en faire une installation visuelle et sonore. Il me tenait à coeur de montrer les différentes visions des habitants du quartier ainsi que les miennes en réalisant une métamorphose poétique de la place. Une expérience immersive projetée sur trois murs de 3x4m, entrainant ainsi le spectateur dans une narration semblable à un jeu vidéo.
Cette transposition d’espace est composée de plusieurs animations 3D. Une première série réaliste est conçue à partir de photographies de certains éléments de la place. La deuxième série de vidéos scénarise les plans dessinés par les usagers et accentue leur subjectivité. Enfin, la dernière approche est sonore, une expérience sensorielle utilisant les captations d’ambiances de la place Carnot ainsi que les témoignages enregistrés qui résonnent dans la salle noire.
Une invitation au partage, aux échanges, à l’altruisme.
Vidéos de présentation des animations :
https://youtu.be/HS8HIou9H00
https://www.youtube.com/watch?v=fibGTH2UsvM
Cette transposition d’espace est composée de plusieurs animations 3D. Une première série réaliste est conçue à partir de photographies de certains éléments de la place. La deuxième série de vidéos scénarise les plans dessinés par les usagers et accentue leur subjectivité. Enfin, la dernière approche est sonore, une expérience sensorielle utilisant les captations d’ambiances de la place Carnot ainsi que les témoignages enregistrés qui résonnent dans la salle noire.
Une invitation au partage, aux échanges, à l’altruisme.
Vidéos de présentation des animations :
https://youtu.be/HS8HIou9H00
https://www.youtube.com/watch?v=fibGTH2UsvM